
2025-08 – Course Swimrun 17km | Valais Triathlon Festival
Nous sommes arrivés la veille. Afin de relater l’ensemble du séjour, j’ai créé un carnet de voyage.
Cet article de blog ne concernera que le compte rendu de la course.
Avant le départ
Après une semaine en demi-teinte à cause de douleurs multiples qui m’ont bien fait douter, c’est le grand jour !
Ce matin, la douleur au mollet est toujours là mais faible. Je sens la contracture mais ça ne me fait plus boiter. La douleur au coude du début de semaine est aussi très faible.
Réveil un peu avant 8h. J’ai le temps, pour retirer le dossard, c’est à partir de 9h30.
Petit-déjeuner tranquille… puis soudain, c’est 9h20 ! En sachant qu’on doit aller à l’autre bout des iles, heureusement que j’ai pris mon vélo électrique pour gagner du temps !
On se met en route, mais je stress. D’ici qu’on le récupère et qu’on se remette en route, il est passé 10h. Le départ est dans moins d’une heure ! Je me prépare rapidement. Heureusement, je sais par coeur ce que je dois préparer, pas besoin de réfléchir. Il y a juste le cas des gels. Je dois en prendre 5 avec moi + 1 juste avant le départ. Si je mets dans les poches intérieurs de la combinaison, ils vont tomber quand je baisserais la combi sur les portions de course à pieds. Il me reste l’idée du top kangourou mais quand je l’ai testé à l’entrainement, il me serrait trop au ventre. Alors j’essaie quand même avec le top mais que je replie au niveau du ventre. Ca devrait faire l’affaire !
On refait le trajet pour aller au point de départ, toujours à vélo électrique (enfin, pour moi, Vincent lui est avec son vélo de course, il se met en jambe pour après 😳). Je le laisse cadenasser les vélos et je file m’échauffer. La pression monte !

Top départ

Il y a peu de monde, nous sommes 32 participants.
Après un petit briefing, c’est parti !
Run 1 – 300m | Effectif : 290m – 1:54 – 6:34/km

Ca part vite (je m’y attendais). Je suis, à peu près, sachant que ce n’est que 300m, ensuite je me mets à l’eau.
Swim 1 – 800m | Effectif : 774m – 16:12 – 2:06/100 mètres

Au briefing, ils nous ont dit de ne pas nous occuper des bouées, elles sont là pour les courses de triathlon. Notre destination : le bout du lac qu’on ne voit pas. Alors go !
Je suis bien. Au départ, j’ai vu que pas mal de participants n’avaient pas de plaquettes voire même pas de pull-buoy. Donc je remonte gentiment ces personnes.
Pour la sortie d’eau, c’est un peu mal indiqué. Il faut contourner des statues qui se trouvent dans l’eau mais vu comme c’est fait, on se dirige droit dessus. Et sortir aux statues n’est pas pratique. Donc je replonge.
Run 2 – 4300m | Effectif : 4040m – 32:14 – 7:59/km

C’est la portion de run la plus longue. Je prends le temps de descendre ma combi. Ca veut dire : soulever la chasuble, ouvrir la combi, l’enlever, remettre la chasuble. Donc je fais tout ça en marchant.
Il y a le ravitallement mais j’ai ce qu’il faut avec moi, je ne m’arrête pas. Direction, les berges du Rhône. Là, je découvre… du sable 🤪. Petit rappel de Valras, en moins pire quand même. C’est l’affaire de 300m et on ne s’enfonce pas profondément.
Je m’alimente, selon le plan convenu avec Saby.
Je remonte sur la voie cyclable qui longue le Rhône, je passe sur l’arrière du camping. Au moment où j’arrive à la hauteur de la caravane, Vincent arrive à vélo (électrique cette fois 😉, il a pris le mien pour me suivre) à la caravane. Après un gros « youhou », il me voit et fait demi-tour pour venir à ma rencontre.
Je tourne à droite au niveau de la rivière et remonte la gouille des pêcheurs. Je la connais un peu, je sais encore tout ce qu’il me reste à faire. Vincent me retrouve à la fin de la gouille. Il me demande comment va le mollet. Je n’y pensais plus trop. Par contre, je me sens compressée au ventre. En discutant avec Vincent, je comprends que c’est la longe du pull-buoy qui est trop serrée. Je la désserre et ça va mieux ! Le hic, c’est que du coup, le pull-buoy bouge beaucoup plus quand je cours. Bon, faut faire des choix dans la vie 🤭.
Là, Vincent me quitte un moment. Je continue mon bonhomme de chemin. Un binôme arrive à ma hauteur et me demande si ça va, il se trouve qu’à ce moment-là, je marchais pour boire je crois. Je me relance et du coup, on court un peu ensemble. Un peu trop vite pour moi mais ça m’a permis de me relancer. Je ralentis et les laisse poursuivre devant.
Il faut encore longer tout le lac avant la prochaine mise à l’eau, c’est long !
Swim 2 – 400m | Effectif : 441m – 9:35 – 2:11/100 mètres

Je replonge enfin ! Ca fait du bien de se rafraîchir. Je sais que la natation fait 400m mais je ne sais pas trop où est la sortie. Je vois des têtes devant moi, je suis. Je finis par voir l’oriflamme.
Run 3 – 800m | Effectif : 780m – 6:12 – 7:59/km

Je ressors de l’eau, j’ai 800m, j’ouvre juste ma combi pour prendre un gel mais vu que c’est assez court, je ne la baisse pas. Le gel, je n’arrive pas à le prendre en entier sur cette portion.
Swim 3 – 400m | Effectif : 446m – 10:01 – 2:15/100 mètres

Un peu de natation, ça fait toujours du bien. Pareil que sur la précédente natation, je sais la distance mais je ne me souviens plus de la sortie, juste que c’est sur le même coté, alors j’essaie de rester le long. Et c’est bien ça, je finis par voir l’oriflamme.
Run 4 – 1500m | Effectif : 1360m – 11:14 – 8:16/km

Je reviens sur mes pas pour revenir en avant ↔️. J’ai 1500m de run, au début, je me dis que je ne vais pas descendre la combinaison mais je me rends vite compte que je vais perdre plus d’énergie avec que le temps de l’enlever. Alors rebelote. On se nourrit également, cette fois, une compote histoire de varier. Un peu moins de glucides mais ça permet d’équilibrer aussi pour mon estomac.
Swim 4 – 800m | Effectif : 745m – 18:01 – 2:25/100 mètres

La course se faisant sur 2 boucles, je suis de retour sur la première natation.
Je suis confortable dans ma nage. J’arrive même à décoincer un truc : quand je plonge la plaquette, elle glisse bien dans l’eau, aucun frein. Il faudra que je reproduise ça en piscine 🤓.
A la sortie d’eau, je prends le même chemin : entre les statues et la rive. Je me suis dit « je l’ai fait une fois, je le fais une deuxième fois », pas sure que je gagne ou perde du temps en les contournant par rapport à ça.
Run 5 – 4300m | Effectif : 4160m – 36:27 – 8:46/km

C’est parti pour la 2e grosse portion. C’est plus difficile. La fatigue, la chaleur, … mais je continue !
Je bois de l’eau au ravito (j’ai des sels dans mes flasques).
Je baisse la combi.
Je suis les petits fanions au sol… et je m’égare… une bénévole me dit « ah il y a encore du monde ? », je dis « oui, et il y en a d’autres qui me suivent »… au final, à une intersection, je n’ai pas vu le paneau, j’ai vu :
👈 à gauche : c’était plat
👆 tout droit : ça monte
Mon cerveau à tout de suite voulu éviter la montée 😂. Bref, je ne perds que quelques instants.
Je monte, je retrouve la berge et le sable…
Je regarde ma montre et voit que j’en suis à 1h50 d’effort donc entre ce bout en course à pieds et la natation, je devais être dans les 1h30 sur la première boucle. Ca me boost !
Je n’oublie pas de m’alimenter (et boire bien sûr).
A l’angle de la gouille des pêcheurs, je vois mon papa. Il court un petit bout avec moi, ça m’aide car j’aurais probablement plus marché sur cette zone (qui est en plein soleil).
Je retrouve Vincent après le camping. Il me suit ci et là sur une portion.
Swim 5 – 400m | Effectif : 382m – 9:43 – 2:33/100 mètres

J’ai fait le plus difficile ! Je me remets à l’eau, je sais où je vais cette fois. Je vois des nageurs qui s’éloignent, je suis contente de toutes ses lignes de « crawl polo » que Saby m’a fait faire car j’arrive bien à me diriger sans que ça me coute trop d’effort !
Run 6 – 800m | Effectif : 850m – 7:28 – 8:47/km

Petite halte au ravito pour une gorgée d’eau est je poursuis.
Swim 6 – 400m | Effectif : 450 m – 11:01 – 2:27/100 mètres

Dernière natation. Pareil, je sais où je vais cette fois, même si je ne vois pas la sortie d’eau, je sais où me diriger.
Run 7 – 2000m | Effectif : 1960m – 16:17 – 8:17/km

Je tiens le bout ! Je sors de l’eau, je passe devant la première entrée d’eau, je continue tout droit. Arrive tout le couloir d’arrivée avec les tapis. Je ne vois pas l’arche, je doute même un moment être sur le bon parcours, je me dis que c’est l’arrivée pour les courses triathlètes. Je croise des bénévoles qui m’encourage, je me dis que si je n’étais pas au bon endroit, ils me le diraient.
Je cours toujours dans ce couloir sans fin. Les gens m’encouragent. Un angle, je tourne à gauche et voilà la ligne d’arrivée !
Je la franchis après 3h06 d’effort 🎉.
Saby m’avait dit : 3h30 💪
Dans mes rêves les plus fous : 3h00 🥳
Je suis dans mes rêves les plus fous, surtout compte tenu de la chaleur et de mon mollet (qui a été quand même très sensible sur le 2e tour)
A plusieurs reprises pendant la course, j’ai croisé les mêmes binômes. Ils me dépassaient en course à pieds et je les dépassais en natation. C’est cool de ne pas être seule tout du long. Avec le peu de participants, c’était une de mes inquiétudes.
L’organisation a publié le parcours seulement 8 jours. Dans le guide du coureur, le « starter pack » était indiqué pour le triathlète J’avoue qu’avec une communication si tardive, je n’étais pas très rassurée sur le bon déroulé de la course.
Mais au final, tout s’est super bien passé ! Tout était fluide. Il manquait peut-être quelques bénévoles ci et là pour accompagner (par exemple, aux entrées d’eau et indiquer à peu près où se situe la sortie).
Il y avait un beau pack : linge microfibres, belle médaille.
Conclusion
Avant une course, évidemment, je suis toujours un peu stressée, inquiète. Mais avant celle-ci, je l’étais bien plus ! Je pense que beaucoup de mes douleurs étaient les « douleurs fantômes d’avant course » et c’est très pénible car incontrolable. J’avais également très peur de la chaleur.
Finalement, ça s’est bien déroulé. Les douleurs étaient à leur minimum. La chaleur était tolérable. C’était chaud oui, mais entre les natations a intervalles régulières, des portions de course à pieds souvent ombragées et un peu de vent (de l’air surtout, ce n’était pas étouffant), ça a été gérable.
J’ai réussi à relancer en course à pieds à chaque fois. Après que j’aie vu que j’avais mis environ 1h30 pour faire la moitié, je me suis dit qu’il ne fallait pas que je me relâche pour être largement sous les 3h30. Bien que je pensais bien que je ne serais pas sous les 3h, ça voudrait dire plus vite que la première partie alors que la fatigue s’installe.
En natation, j’étais confortable. Maitriser les plaquettes a été un avantage majeur pour moi où la course à pieds est toujours la partie la plus difficile. J’ai pu regagner des places, retrouver mon souffle, m’aider à gérer mon effort.
Répéter avec des boucles n’est pas mon truc favoris mais finalement, c’est intéressant de savoir ce qui va arriver. Trois fois, ça aurait été trop répétitif mais deux fois, c’est comme si j’avais fait un repérage sur le premier tour 😁.
J’ai réussi à m’alimenter comme convenu (enfin, 4.5 gels/compotes / 5 prévus). J’ai bein fait d’alterner un peu avec les compotes. D’avoir des sels dans mes flasques et prendre de l’eau au ravitaillement.
J’ai bien fait de mettre le top kangourou. C’est vraiment super pratique. Et en le repliant au ventre, je perdais certes une partie de la grande poche mais j’avais les deux autres. Reste plus qu’à détendre le tissu un peu pour le futur (et perdre du ventre 🙄).
Au final, bien moins difficile que ce que je me suis imaginé. C’était tout à fait accessible. Et ceci, grâce à Saby qui m’a fait, comme toujours, une préparation aux p’tits oignons 🙏.
