2024-07 – Course de natation 1250m | Open Swim Stars Prangins
Si on m’avait dit qu’un jour, je ferais une course de natation en eau libre, je n’y aurais vraiment pas cru !
Non seulement parce que je ne pensais pas être capable de pouvoir faire ce type de course mais surtout, parce que ça ne me serait simplement pas venu à l’esprit !
Mon passé de nageuse
Je sais nager depuis toute petite mais cela s’est cantonné à la brasse (même pas coulée !). Alors autant dire qu’aller faire des longueurs à la piscine, je trouvais ça profondément ennuyant ! 😴
En 2019, Lucile Woodward sort un programme Natation. Les séances sont décrites sur PDF que j’ai imprimé et plastifié. Le niveau 1 est sans crawl. Va bien, je ne sais pas nager le crawl 😉.
Cependant, malgré ça, les sessions sont diversifiée avec des accessoires (pull-buoy, planche, palmes, plaquettes, …) de quoi rendre la séance plus ludique.
Je fais la première séance en mars 2019… et je m’arrête… je ne me souviens pas du détail car ça remonte mais je pense que c’est le coté organisationnel pour aller à la piscine qui me freine.
Cette première séance, de 700m, je mets 36min pour la faire. Selon le programme, ça prend 20min 🙄.
En septembre 2019, je recommence, toujours avec la première séance. 30min cette fois ! (je pense que connaître un peu les exercices qui m’étaient inconnus jusque-là m’ont fait gagner du temps 🤓).
Je vais à la piscine religieusement chaque semaine pendant 5 semaines. Fin du niveau 1 avec 1000m pour 40min.
Quelques semaines de pause, je reprends en novembre avec le niveau 2 qui intègre du crawl… et je m’arrête là… jusqu’en… juin 2021. Je reprends la première séance du niveau 2. Quelques semaines plus tard, j’y retourne pour faire la 2ème séance et… je m’arrête là… J’aurais donc fait 2 séances contenant du crawl !
J’aime bien nager mais les inconvénients de déplacements / temps / disponibilité de la piscine sont un vrai frein.
Mai 2023, j’y retourne, je reprens au niveau 1 en me disant que j’ai tout perdu. Les 700m se font en 26min. J’arrête là à nouveau (compliqué hein !).
Mais en septembre 2023, je me dis qu’il faut quand même que je m’y mette car j’ai le Swimrun camp qui approche et ce serait bien que j’aie une base !
Là, c’est reparti pour 5 semaines pour le niveau 2 (j’ai hésité avec le niveau 1 mais bon, il faut que je bosse le crawl là !). Je suis motivée, la piscine où je vais ferme 2 semaines et je veux à tout prix faire ce niveau avant de partir donc j’ose même tenter une autre piscine (qui s’avérera vraiment top !).
Et voilà, le camp arrive. Les coachs nous conseillent, c’est vraiment top ! J’adore la discipline qu’est le swimrun et ça me motive encore plus à continuer de courir et de nager.
De retour du camp, Saby nous propose une séance que je m’empresse de faire.
Puis je reprends le programme de Lucile, en niveau 3, avec 2 séances par semaine, distances allant de 950m à 1600m.
Objectif : le finir avant de commencer le coaching avec Saby. Je n’y arriverais pas car, finalement, je commence avec Saby plus tôt que prévu.
Avec Saby, le minimum commence à 1800m jusqu’à 2400/2500m. Plus les semaines avancent, plus je prends du plaisir en nageant. Déjà, rien que l’instant où je saute dans l’eau, ma première pensée est « ah ouais, j’ai bien fait de venir ! ». Autant dire que le frein déplacements / temps / disponibilité n’existe plus du tout !
Le Swimrun de Valras arrive également, kiff complet !
Et un jour, début juillet, je tombe sur une publicité Instagram de Open Swim Stars pour la course qui a lieu à Prangins, soit dans ma région (je ne m’étais même pas imaginé qu’ils faisaient des courses hors de la France) !!! Et c’est là que je me dis que je pourrais participer à une course comme ça…
Quand j’en parle à Saby, direct, c’est la distance de 1250m qui s’impose. Alors je m’inscris.
Cette course tombe à pic car Saby veut me faire faire travailler un peu plus la nage complète (sans pull-buoy, plaquettes ou autres accessoires) et c’est ce que j’aime le moins. Donc j’ai une motivation de bien faire les entraînements et au fil des semaines, je me sens plus à l’aise sans matériel.
Saby me fait ses recommandations :
- Me mettre un peu à l’écart et prendre le départ un peu derrière pour éviter de me faire nager dessus. On se fiche du chrono officiel, on veut juste que je termine la course avec les meilleures sensations possibles.
- Prendre la bouée (recommandée mais pas obligatoire) afin que j’aie quelque chose à me raccrocher si je panique
- Prendre une compote dans la bouée au cas où j’aurais une baisse d’hypoglycémie.
- Si le lac est calme, bien allonger mes coups de bras. Si le lac est agité, augmenter la fréquence de bras.
C’est avec tous ces conseils et mon entraînement que je me sens prête. Ce qui m’inquiète le plus : c’est que je ne suis pas inquiète !
Jour J – Avant la course
J’ai passé une nuit vraiment bof… ce n’est pas faute d’avoir tout mis en oeuvre pour bien dormir… mais chaleur + moustiques ont provoqué un sommeil léger avec de fréquents réveils. Heureusement déjà, pas d’insomnie !
Petit déjeuner.
Puis je me mets en route, un peu plus tôt que prévu vu que je suis prête.
Là le stress commence à monter.
Surtout à cause de l’inconnu. Je connais la plage où ça se tient mais du coup, j’ai de la peine à imaginer les infrastructures en place car elle est assez petite (avec une structure fermée).
Vu que Vincent travaille, j’y vais en train. De toutes façons, vu les emplacements pour se garer là-bas, c’est mieux. J’embarque mon vélo car le bus reliant la gare de Gland et la plage de Promenthoux n’a lieu qu’une fois par heure (et évidement, pas en raccord avec l’arrivée de mon train).
Arrivée sur place, il y a peu de monde. Je récupère mon bonnet et ma puce et je m’installe pour regarder les 2.5km et 5km qui sont partis il y a quelques minutes. Je vais faire le même parcours mais une seule fois. L’ambiance est détendue et ça va, je me réjouis.
Vincent s’octroie une très longue pause pour venir me soutenir et me rejoint quelques minutes avant le debrief, c’est parfait !
Jour J – La course
129’425m et 73h de natation plus tard (107’650m et 57h sous le coaching de Saby), l’heure est arrivée 😁
Le départ est large et on est peu nombreux (85 participants) donc je me mets un peu à l’écart mais sans être complètement excentrée et go pour le départ, pas de machine à laver, c’est ce qui m’inquiétait le plus.
La course se déroule bien, c’est juste « embêtant » de devoir relever la tête fréquemment pour s’assurer qu’on va dans la bonne direction (et suivre celui de devant n’est pas forcément un gage que lui ne s’égare pas 😅). Je passe la première bouée, peu après ma montre vibre mais je ne sais pas pourquoi… est-ce parce que j’ai fait 500m ? 15 minutes ? Je ne m’attarde pas là-dessus et je continue jusqu’à la bouée suivante (je découvrirais plus tard que c’était un lap de 15 minutes 🤓). Je contourne la dernière bouée. Là, plein d’algues ! Alors l’organisation nous avait prévenus des zones avec des algues donc je continue d’avancer, j’espère juste que ce n’est pas trop long. Avec la combinaison, ça ne me dérange pas, c’est juste que je me prends un peu les mains dedans et que j’ai peur que ça me ralentisse. Ca ne dure pas heureusement.
L’arche d’arrivée approche, je donne encore un peu et je passe la ligne d’arrive après 31 minutes 16 secondes !
Séchage et retour, en voiture avec mon mari (vive le porte-vélos !)
Suivi d’un bon burger 🍔🤤
Conclusion
Très contente de ma course, intérieurement, je voulais le faire en moins de 45 minutes. Moins, j’imaginais que c’était possible mais je n’avais aucune idée du temps réaliste que je pouvais espérer. Du plaisir, pas de souffrance, la natation est vraiment devenu un kiff !!!
Sans le programme de Lucile, jamais je n’aurais été là aujourd’hui, moi qui ne faisais que de la brasse de mamie (aka tête hors de l’eau) 🤭.
Avec Saby avec qui tout semble possible grâce à sa préparation au long cours !
Allez, je file m’inscrire à ma prochaine course… 🤭 Au fait, je ne vous ai jamais dit : je déteste les compétitions 😮, bon je crois que je peux parler au passé maintenant 😇